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Sauveur Lombardo : «DU DOPAGE INTÉRIEUR ».

Technique : Et si c’était lui la recrue la plus importante du mercato pour l’OM ? Avec son prénom prédestiné, le préparateur mental tente depuis une semaine de remettre le club marseillais sur le bon chemin.

«  En premier, j’essaie de me fondre dans le milieu. Je m’ajuste par rapport aux caractéristiques spécifiques des dirigeants, des joueurs. Il y a d’abord une période d’immersion complète. Une écoute, une préoccupation des uns et des autres pour bien se fondre dans la structure. Ma période d’immersion a commencé depuis une semaine. Je vis avec eux dans tous les temps où les joueurs sont ensemble : je m’entraîne, je cours avec eux, je suis dans le vestiaire. Je suis en parfaite osmose avec l’entraîneur Bernard Casoni, avec le groupe technique, en parfaite relation avec tout le personnel qui tourne autour de la Commanderie (lieu d’entraînement, NDLR), comme le responsable du matériel, avec le staff médical, etc. Je n’oublie personne. Il me faut du temps parce qu’il s’agît d’une grosse structure. Je m’ajuste là où ils en sont. C’est à partir de cet ajustement où on se met sur la même longueur d’ondes qu’on peut mobiliser d’autres choses. C’est une technique sui n’est pas classique mais qui demande un peu de bon sens et surtout une expérience sportive. Une personne sans vécu sportive, sans un vécu de performance ne peut pas comprendre cet ajustement. »

Qualités requises. « De l’expérience dans le domaine sportif, de l’écoute active. Dégager de la confiance envers les différents partenaires que je amené à rencontrer. Je ne cherche pas le premier plan. Je ne cherche pas l’extérieur. Je cherche à me mettre en relation avec ce qui peut être à l’intérieur de chacun. Je travaille sur la transition entre l’intention et la réalisation. »

Technique de base. « D’abord une grosse formation en tant qu’enseignant et dans la communication. Ma spécialité, c’est comment être performant dans l’épreuve – l’épreuve sportive et l’épreuve en général. Il s’agit de savoir comment mobiliser individuellement l’individu sur des synergies internes et un groupe sur des synergies collectives pour que chacun puisse trouver un point d’appui, un bras de levier pour se recontacter là où il a perdu le contact – son contact d’origine. Il doit retoucher ce pour quoi il est là, ce pour quoi il est devenu ce qu’il est. C’es la base. »

Des recettes ? « Je n’ai pas de recettes. En revanche, je connais beaucoup d’ingrédients. La connaissance du fonctionnement de l’individu : il fonctionne avec un certain nombre de joies qui sont appuyées sur des données neurophysiologiques, scientifiques, qu’il s’agit non pas de plaquer mais d’intégrer pour les utiliser de manière pertinente. J’ai une bonne connaissance de la haute performance, de la compétition, de l’environnement qui peut agir sur la personne. À partir de cette approche, je suis à même de trouver, de façon synthétique, ce qui correspond le mieux à tout un chacun. »

Ça marche ? « On va le voir sur le terrain. On ne le verra pas ailleurs. On veut tout de suite des résultats. Je ne peux pas, moi, imposer une technique puisque cela dépend de l’adhésion de la personne. Si je suis venu ici, ce n’est pas pour essayer, c’est pour faire. Toutes les expériences que j’ai faites m’ont montré qu’il y avait une évolution. J’ai seulement à impulser, à accompagner les gens pour qu’ils fassent une véritable chemin avec eux-mêmes. Les gens entrent dans une croyance s’il y a du concret. Mais c’est un travail dans la durée et dans le temps. On est habitué, dans notre culture, à croire à ce que l’on voit, et non à croire à un investissement qui donnerait ses fruits dans trois ou quatre semaines.

Le mental contre le métal ? « Le jour où dans le sport, on sera tous dans la même foulée et en étroite inter-relation de manière systémique, on fera de très belles choses dans l’approche humaine et dans ce que le sport peut apporter en tant qu’élément culturel à une société, un groupe, à l’homme en général.

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