Malgré la huitième défaite (en neuf journées) enregistrée samedi face à Rouen (14-20), un nouvel état d’esprit a semblé souffler sur le Nantes L.A., qui bénéficie désormais des services de Sauveur Lombardo.

Ce Parisien possède un profil intéressant pour le Nantes L.A., toujours à la recherche de la bonne carburation. En effet, Sauveur Lombardo a d’abord été joueur au Toulouse J.L., puis à l’APAS, en région parisienne.
« J’ai arrêté de jouer à 23 ans pour entraîner l’APAS », explique-t-il.
« Nous avons toujours été dans la corde raide entre la D1 et la D2, ce qui me donne une petite expérience de ce que vivent actuellement les Nantaises. J’ai également rendu un club à Massy, entraîné à Châtenay-Malabry et Saint-Quentin-en-Yvelines. »

Préparation mentale
Parallèlement, Sauveur Lombardo s’est intéressé de très près au domaine de la préparation mentale. Actuellement maître praticien dans ce domaine et professeur au STAPS d’Orsay, il poursuit dans cette voie avec des athlètes de haut niveau dans différentes disciplines.

« J’ai rencontré Olivier Krumbholz, l’actuel entraîneur de l’équipe de France féminine, aux JO de Barcelone », indique Sauveur Lombardo.
« En octobre 1992, il m’a fait venir aux PTT Metz où il entraînait l’équipe féminine de D1. Ensemble, nous avons été champions de France de D1 quatre années de suite et participé à la Coupe d’Europe. »

Toujours basé en région parisienne, Sauveur Lombardo poursuit ses activités dans l’encadrement et la formation.

Sauveur Lombardo se rendait à Metz chaque mercredi et pour les matchs. Il intervenait au niveau du groupe, mais également sous la forme d’entretiens individuels.
Il travaillera sur un schéma similaire à Nantes, au côté de Loreta Ivanauskas.
« La confiance mutuelle est la base indispensable de la réussite », poursuit-il. « Au N.L.-A., il n’y a toujours qu’un seul référent dans le domaine technique, c’est l’entraîneur. Moi, je ne viens pas en concurrence : je ne suis qu’une personne ressource et je garderai bien ma place. »

Retrouver l’enthousiasme
Sauveur Lombardo vient donner un coup de main au club nantais par amitié pour Patrick Houry, qu’il a entraîné à l’APAS, et « parce que j’aime les challenges », précise-t-il. « Dans un club, il faut que les gens apprennent à s’en sortir seuls, chacun à sa place, entraîneurs, joueuses et équipe dirigeante. Il ne faut surtout pas se dire que le miracle viendra de l’extérieur. Mon rôle, c’est de permettre à ces filles de retrouver leur enthousiasme, de créer une base, une fondation. C’est le plus important. »

Un éventuel apport extérieur (d’une joueuse, ndlr) ne serait que la cerise sur le gâteau.

Si l’on en juge par l’ambiance qui régnait dans l’entourage nantais (et dans les tribunes) samedi soir, le climat semble évoluer positivement. « Il ne faut évidemment pas s’emballer, mais sur ce que j’ai vu, il me semble que le maintien reste envisageable », conclut Sauveur Lombardo.

Un avis partagé par d’autres dans l’entourage nantais samedi soir. À condition de suivre dans cette direction avec abnégation et persévérance.