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Sauveur Lombardo, l’homme de l’ombre

BOLZANO (AP) — Présent sur le banc aux côtés de l’encadrement technique à chaque match de l’équipe de France, Sauveur Lombardo tient un rôle obscur mais important comme préparateur mental des Tricolores qui disputent les championnats du monde de handball féminin en Italie.

« Mon rôle est double », indique Lombardo. « D’une part faire en sorte que le groupe présente une bonne complémentarité susceptible de créer une dynamique pour traverser les éventuels moments difficiles de l’équipe; ensuite, ma mission vise à permettre que le talent des joueuses ne soit pas affecté, quel que soit l’environnement ou la pression que peut mettre l’entraîneur ».

Enseignant mis en disponibilité, Sauveur Lombardo s’est placé depuis plusieurs années au service de la préparation des sportifs de haut niveau et a déjà à son actif des interventions à l’Olympique de Marseille ou encore au sein de l’équipe de France de volley-ball.

« Il apporte une aide à l’athlète au niveau de la préparition mentale et agit sur les facteurs du stress et de la confiance ». précise Olivier Krumbholz, l’entraîneur de l’équipe de France.

« Je travaille en groupe ou individuellement, selon les besoins », indique Sauveur Lombardo.

« Il est toujours disponible quand on a envie ou besoin de parler à quelqu’un qui n’est ni l’entraîneur ni une copine. Parfois c’est lui qui vient vous voir pour mettre l’accent sur un point qu’il a repéré durant un match », souligne l’ailière tricolore Stéphanie Ludwig.

Depuis le début du tournoi, ce quinquagénaire effacé aux manières calmes et apaisantes a particulièrement mis l’accent sur les difficultés des Françaises à réaliser de bonnes entames de matches. « L’équipe agit plus par réaction. L’objectif est de démarrer les matches avec la même détermination que celle qu’on met à réagir. Si l’équipe est capable de bien débuter, elle se met forcément dans de meilleures conditions pour le reste du match »

Ce travail a été réalisé de manière collective, en s’appuyant sur la capitaine Stéphanie Cano. « Il faut adopter un style de management participatif, ne pas provoquer par des interventions directes, être simplement un « homme ressource »’, affirme encore Sauveur Lombardo.

Jeudi soir, les Tricolores seront à l’épreuve de la Norvège, championne du monde en titre, avec en jeu un billet pour le dernier carré du Mondial 2001. Elles devront être plus fortes que jamais. Sauveur Lombardo, lui, ne pourra que croiser les doigts en espérant que les Françaises seront à la hauteur de l’événement.

« Sauveur Lombardo, c’est quelqu’un qui nous aide à nous libérer, mais ce n’est pas le bon Dieu, car ce n’est pas lui qui joue », indique Leila Lejeune, meilleure réalisatrice française du tournoi, consciente des responsabilités de chacun.

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